Un soir de
pleine lune, la famille de Villiers s'est rassemblée au complet dans la demeure principale des riverée,
à Paris. Tous sont présents, pour mémorer un évènement passé il y'a de nombreuses années, 16 pour être exact. Un drame éclaté brusquement, ayant tragiquement emporté la vie d'une femme. Une jeune femme, pleine de vie, mère de famille et désormais disparue. C'était un
19 Juin qu'Anne de Villiers, ou plutôt de la riverée, apprit qu'elle était atteinte de la méningite virale. Une maladie qui peut s'avérer très grave quand le virus est bien engagé. Et c'était malheureusement le cas pour la jeune Parisienne. Tout alla très vite, elle commença par tomber dans un coma de niveau 2, puis chuta au niveau 3, pour finalement tomber au niveau 4, quelques temps plus tard elle décéda. Les médecins disent de sa mort qu'elle s'est "eteinte petit à petit" car en résumé il a suffit de
deux semaines pour que la mort l'atteigne. La dernière des riverée n'avait que deux ans à peine quand celà arriva. Leur père bien sur, s'est toujours très bien occupés de ses enfants, il a quitté son travail momentanément et donnait le plus possible de sa présence à ses
chéris. Anne de Villiers était Française, elle était artiste, et l'unique descendante de l'immense fortune de son père, grand homme d'affaire dans la publicité. Harry de la riverée était Français lui aussi, mais lorsqu'il eut atteint ses quatre ans, ses parents décidèrent d'emménager en Amérique où il y vécut jusqu'à ses 19 ans. Suite à celà, il devint médecin, rencontra Anne, acheta un grand appartement à Paris, épousa Anne, acheta une seconde résidence à Los Angeles. Bref, la belle vie. Du moins jusqu'au
2 Juillet 1992. Récement, Naomie, la petite dernière, avait 18 ans. Ses aînés, les faux jumeaux, en avaient 24. Enzo & Nao' étaient installés sur un banc-balançoire, de leur terrasse extérieure. Le frère tenait sa soeur sur ses genoux et avait sa tête posée contre son torse, il lui caressait affectueusement les cheveux, témoignant de son
amour fraternel. Ce soir là, l'air était doux et agréable, la nuit semblait claire et calme malgrè le trouble incessant des diverses bruits de la ville. Ils observaient tous deux la pleine lune, se balançant au rythme d'un élan flegmatique. Enzo adorait ces moments
uniques qu'il entretenait avec ses soeurs, que ce soit avec Abby ou Nao', ils étaient toujours formidables. Et ce jour là, ils avaient d'avantage besoin d'être ensemble, étant donné la tragédie qui était survenue 17 années auparavant. Naomie songeait, à beaucoup de choses, mais plus particulièrement à sa famille, à sa
mère.
« Tu crois qu'elle nous voit ? Qu'elle nous observe ? »« ...Oui. »« Tu le penses vraiment ? »« Non. »C'est vrai, Enzo ne croyait pas que sa mère puisse les voir, pour lui elle était morte et
définitivement disparue, il ne voulait pas s'inventer un autre monde dans lequel chaque êtres que l'ont eut aimé un jour se retrouvent après la vie, et puissent ainsi observer leur proches vivants, les voir grandir, parler,
sourire. Il ne voulait pas s'inventer un espoir futil sans réélle preuve, ni substance. Mais avec sa soeur, il était plus
souple dans ses paroles. Il était bien moins dure envers ses proches qu'envers lui même, et il savait combien celà pouvait être dure pour elle, qui n'avait que deux ans quand Anne les eut quitté. Naomie inspira profondément, et le jeune homme la sentit trembloter, même si elle voulait cacher qu'elle sanglotait. Il la serra contre lui, essuya ses
larmes et l'embrassa sur le front. Le lendemain, il l'emménera au
Parc DisneyLand, ils passeront la journée avec Abby et se feront le plus d'attractions possibles, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus assez d'energie, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus de souffle, jusqu'à ce qu'il y'ai trop de bonheur pour pouvoir penser à ce drame. Oui c'était décidé : il fera tout pour lui changer les idées et lui rendre cet habituel sourire qu'elle a sur ses lèvres. Et peut-être même qu'il inviterait
Calvin, le meilleur ami de Nao', mais tout être humain dopté d'un minimum de bon sens se rends compte sans grand mal que l'un et l'autre
s'aiment à en perdre la tête. Malheureusement, faire le premier pas ne leur vient visiblement pas à l'esprit, malgrè toutes les tentatives d'allusion forcées d'Abby et Zozo pour les faire avancer. De toute façon, ils ne resteront pas eternellement sans se le dire,
le destin et
la conscience l'y oblige
.